Les Vestiges De La Célèbre Cité Punique
En l'an 29, les Romains reconstruisent une seconde Carthage sur les cendres de la précédente. Peu à peu, Carthage se développe jusqu'à devenir la capitale de la province romaine d'Afrique. Des fabuleuses richesses de cette époque. Des ruines donc, qui attestent la grandeur de la cité phénicienne, méritent d'être visitées.
La Colline De Byrsa,
centre de l'ancienne capitale punique, offre une belle vue sur les ports puniques. Cette colline est occupée par l'imposante Cathédrale Saint-Louis. Construite en 1890, elle est un drôle de mélange de style byzantin et mauresque. A l'intérieur, on peut voir des plaques où sont gravés les noms des familles qui ont participé à la construction de l'église. De nos jours, elle n'est plus utilisée pour des offices religieux mais seulement pour des concerts.
Au pied de la cathédrale se tiennent les vestiges du plus important quartier de la ville.
La Colline De L'Odéon,
dans le quartier des villas romaines. Ces demeures d'aristocrates qui ont été lourdement endommagées par le temps, mais ils en possèdent aujourd'hui, de très belles mosaïques.
La principale maison, nommée La Volière en raison du pavement mosaïque de sa cour, date du IIIème siècle. Cette villa à péristyle jouit d'un beau panorama sur Carthage et Sidi Bou Saïd.
A côté siègent l'Odéon (IIIème), qui fut le plus important édifice du genre à son époque, et le théâtre. Ce théâtre du IIème siècle pouvait contenir 11 000 personnes. Restauré, il accueille chaque été le festival international de Carthage.
Les Thermes Romaines D’Antonin,
furent parmi les plus remarquables des thermes impériaux d’une part par l’incroyable richesse de leur décorations et d’autre part par leur dimensions colossales (300 m de long).L’historien Gilbert-Charles Picard les décrit en ces termes : " La cella media (chambre froide) avait la proportion d’une cathédrale ; ses énormes voûtes de blocage retombaient sur huit colonnes colossales de granit amenées par mer ".Un dispositif astucieux rendait le port militaire invisible de la mer et du port marchand et permettait aux navires de guerre carthaginois de paraître disparaître comme par magie lorsqu’ils y pénétraient.
Difficile d'imaginer comment étaient les thermes d'Antonin, dont il ne subsiste que le sous-sol. Heureusement qu'une maquette a été réalisée pour le représenter ! Les thermes, bâtis sous l'empereur Antonin (142-162), possédaient un vaste frigidarium de plus de 15 m de hauteur et d'autres énormes salles de bain. Par leurs gigantesques dimensions, ces thermes ont probablement été parmi les plus importantes de l'Empire romain.
Quartier de Magon,
Outre les ruines d'une muraille et des brise-lames, les maquettes constituent les principaux points d'intérêt. Elles retracent l'évolution des habitations de ce quartier habité depuis le Vème siècle avant JC.
Les Ports Puniques,
étaient très redoutés dans l'Antiquité. Composés d'un port de commerce et un port militaire, ils étaient entourés de murailles. Le port militaire fut construit selon un plan très ingénieux qui permettait de cacher le nombre de bateaux présents dans le port. Aujourd'hui seuls deux vastes bassins sont visibles.
Le Quartier Salammbô,
le Tophet est un ancien sanctuaire punique. De nombreuses stèles blanches entourées de végétation contiennent les cendres d'enfants sacrifiés. Les archéologues ne s'accordent pas sur les raisons de ces sacrifices (expiation des péchés de la cité ?) et sur le fait qu'il s'agissait d'enfants mort-nés ou non.
Le Musée National De Carthage,
est un musée archéologique situé sur la colline de Byrsa au cœur de la ville de Carthage. C’est l’un des deux principaux musées archéologiques de Tunisie avec le Musée national du Bardo.
Certaines des plus belles pièces trouvées dans les fouilles depuis le XIXe siècle s’y trouvent parmi lesquelles se trouve notamment une vaste collection de bétyles et de stèles provenant du tophet de Salammbô, les stèles de calcaire figurant des éléments sculptés, animaux, végétaux, voire humains sont particulièrement remarquables , les sarcophages en marbre dits « du prêtre » et « de la prêtresse » (IIIe siècle av. J.-C.) découverts dans la nécropole « des Rabs ».
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