lundi 21 juin 2010
KELIBIA - LA TROISIEME VILLE DU CAP BON TUNISIE
Kélibia (قليبية) est une ville côtière du nord-est de la Tunisie. Située à la pointe de la péninsule du cap Bon, à une centaine de kilomètres de Tunis via Menzel Bouzelfa, elle est la troisième ville du gouvernorat de Nabeul après Nabeul et Hammamet.
Chef-lieu d'une délégation et d'une municipalité comptant 43 209 habitants en 2004.
Elle est par ailleurs le premier port de pêche de Tunisie avec une production de 15 000 tonnes de divers produits de la mer par an.
Ses belles plages, dont La Mansoura qui est considérée comme l'une des plus belles de la mer Méditerranée.
Le muscat de Kélibia, vin fruité et sec produit dans la région, est réputé à travers le pays.
- Étymologie :
Appelée Clypea ou Clupea à l'époque où elle appartient à la province romaine de Byzacène, la lettre p est plus tard transformée en lettre b par les Arabes qui ne prononcent pas cette lettre.
- Histoire :
la prit pour base de ses opérations.
Au cours de la Troisième Guerre punique, dernière guerre que se livrent les Romains et les Carthaginois, le consul Lucius Calpurnius Piso Caesoninus assiège la ville mais se trouve forcé de se retirer. Elle est transformée en colonie romaine en 45 avant J.-C..
Selon Pline l'Ancien, Clypea devient par la suite une ville libre possédant un port de qualité dans lequel la flotte romaine peut se mettre à l'abri et qui, par sa position, est importante pour la navigation.
On voit à ce jour les ruines de l'ancienne ville entre la colline et la mer et des restes de fortifications romaines dans l'enceinte d'une citadelle moderne, élevée en haut de la colline. Des parties considérables du quai et du môle de l'ancien port sont également conservées.
jeudi 10 juin 2010
Elle est souvent présentée comme une station balnéaire, l'une des principales de Tunisie.
Le noyau d'Hammamet est constitué par sa médina mesurant environ 200 mètres sur 200 mètres.
La zone touristique se divise, à partir du centre, en deux sections : la plus petite et plus ancienne (Hammamet Nord) s'étale vers Nabeul et la plus grande et plus récente (Yasmine Hammamet), située à plusieurs kilomètres à l'ouest, s'étale en direction de Bouficha.
- Antiquité : Nécropole de Pupput
- Moyen Âge
En 678, avec la conquête arabe du cap Bon, Pupput est passée sous silence par les sources arabes : la cité désaffectée tombe en ruine. Les Arabes, pour des considérations d'ordre géostratégique, lui préfèrent le site de l'actuel médina qui se trouve sur un petit cap au nord de Pupput. Le nom arabe d'Hammamet est mentionné pour la première fois par le géographe arabe Al Idrissi au XIIe siècle dans un ouvrage qu'il aurait composé vers 1154 sur ordre du roi normand Roger II de Sicile.
Il la présente comme un fort ou château (ksar) : « Au cap d'El Hammamat se trouve un château édifié sur un promontoire qui s'avance dans la mer à environ un mille ». Ce fort, dont la construction remonterait aux années 893-914 fait partie d'une série de ribats similaires ayant pour rôle de défendre le littoral des razzias. Il est probable qu'Hammamet aurait servi d'avant-poste littoral jusqu'en 1186-1187, date à laquelle la ville est détruite impitoyablement par les banu Ghaniya venus des îles Baléares.
Une agglomération urbaine se développe autour de ce fort, avec la fondation d'une partie de la mosquée au XIIe siècle, à une époque critique de l'histoire de l'Ifriqiya : invasion normande ajoutée à l'invasion hilalienne et à l'effondrement de l'état ziride. À partir du XIIIe siècle, il ne s'agit plus d'un fort mais d'une ville.
Un voyageur marocain parle, en 1289, de la petite ville d'Hammamet et de ses remparts blanchis à la chaux. Sous les Hafsides, on s'empresse de construire les remparts de la ville, qui auraient été achevés vers le milieu du XIIIe siècle, pour renforcer l'armature défensive du littoral. On ordonne par ailleurs d'achever la construction de la Grande mosquée d'Hammamet. Les deux monuments, comme tant d'autres, sont construits en matériaux prélevés sur les sites antiques voisins. La ville prend alors une certaine importance et devient le lieu de résidence du cadi. En outre, il semble que la ville connaisse, par moments, une relative prospérité économique qui explique en partie les incursions et les assauts acharnés dont elle fait l'objet tout au long du XIVe siècle de la part des pirates pisans et catalans. Les quelques fortifications et restaurations dont elle bénéficie aux XIVe et XVe siècles, en l'occurrence la consolidation des remparts et l'édification de la kasbah sur l'emplacement d'un fort datant du XIIe siècle, ne peuvent mettre fin à ces incursions et razzias meurtrières.
Au XVIe siècle, son déclin s'accentue : « Elle est habitée, selon Léon l'Africain, par de très pauvres gens. Tous sont pêcheurs, bateliers, charbonniers et blanchisseurs de toiles. Cette ville est tellement imposée par les rois [hafsides] que les pauvres gens sont presque mendiants ». Proie tentante, elle souffre désormais des rivalités de deux nouveaux maîtres de la Méditerranée : les Ottomans et les Espagnols. Ces derniers finissent par s'imposer : la ville est conquise et la population subit des atrocités en raison de sa neutralité dans la rivalité hispano-turque.
- Époque moderne
Suite à la conquête de
Avec l'afflux de réfugiés andalous chassés d'Espagne au début du XVIIe siècle, l'agriculture maraîchère et l'arboriculture connaissent une relance remarquable au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.
Hussein I Bey, fondateur de la dynastie husseinite, visite la ville en 1727 et ordonne la construction d'une nouvelle mosquée et la restauration de la Grande mosquée et des remparts de la médina.
Sous Hammouda Pacha, l'artisanat textile connaît un essor remarquable. Mais le XIXe siècle est une période de difficultés au cours de laquelle la population devient de plus en plus victime de la ponction fiscale des beys et de la pression européenne.
- Époque contemporaine
En
Désormais, la ville subit le choc de la modernité : la médina avec ses différents pôles et structures se marginalise progressivement au profit d'un nouveau noyau urbain extra muros.
La ville inaugure plusieurs commodités urbaines : chemin de fer (1899), électricité, téléphone, école française, église catholique (1884), etc. Avec la création de la municipalité en 1942, d'autres commodités sont introduites. Célèbre pour ses citrons, Hammamet demeure avec Nabeul (jusqu'en 1930) la première zone agrumicole du pays.
De nombreux écrivains-voyageurs en quête essentiellement d'exotisme et de pittoresque décrivent et chantent la beauté d'Hammamet par l'image et le texte, contribuant ainsi à la renommée de la ville. Dès lors, Hammamet devient une station de villégiature hivernale fort prisée et déjà assez fréquentée au début du XXe siècle. Avant la Première Guerre mondiale, August Macke, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, André Gide et Oscar Wilde sont également séduits par la ville.
À la suite du krach de Wall Street en 1929, un milliardaire roumain, Georges Sebastian, découvre Hammamet et s'y fait construire une villa de rêve. Il y invite ses amis. Séduits par le charme de l'endroit, certains acquièrent de petites maisons dans la médina et les transforment à leur goût alors que d'autres préfèrent construire à la campagne de somptueuses villas imitant le style arabo-musulman de la villa Sebastian.
Hammamet attire alors d'autres célébrités tels Jean Cocteau, Wallis Simpson et le duc de Windsor. La Seconde Guerre mondiale met à dure épreuve la population hammamétoise. Le palais de Sebastian est réquisitionné en 1943 par le maréchal Rommel qui y installe son quartier général. Durant la guerre, d'autres célébrités de passage fréquentent les lieux tels Winston Churchill, les généraux Von Arnim, Montgomery et Eisenhower et le roi George VI.
Après la guerre, Hammamet redevient un havre de paix et accueille de temps à autres des hôtes prestigieux tels Bettino Craxi, Sophia Loren, Adamo ou Frédéric Mitterrand.
Hammamet devient ainsi une véritable ville cosmopolite préparant les conditions du développement touristique après l'indépendance (1956).
Pour découvrir la médina et pouvoir déambuler dans ses ruelles en toute tranquillité, profitez de la douceur matinale. Laissez-vous alors porter par le hasard et perdez-vous dans le dédale de venelles qui offre à chaque tour et détour son lot d’étonnement et d’enchantement. Au cours de votre flânerie, vous découvrirez des maisons chaulées de blanc, ornées par des moucharabiehs et des fenêtres grillagées couleur bleu azur, des portails en bois vernis, sculptés et cloutés, des grappes de fleurs roses, mauves, écarlates retombant sur des murs immaculés.
Au bout d’une ruelle, une porte presque close laisse juste entrevoir l’intérieur d’un patio. Un peu plus loin, ce sont les effluves émanant d’une cuisine qui attisent déjà l’appétit tandis que par là, ce sont les fragrances de jasmins (fleur emblématique de la ville), de géraniums et de bougainvillées qui enivrent les sens.
Profitez en également pour faire quelques haltes dans les nombreuses échoppes regorgeant d’objets les plus divers. Puis la Kasba, forteresse édifiée au XVe siècle. Les remparts qui longent la mer offrent une vue imprenable sur la baie d’Hammamet et ses bateaux de pêche qui jonchent la plage toute proche.
Jouxtant le fort et faisant face à la Méditerranée, le café maure Sidi Bouhdid est également l’un des points de passage obligé. Celui-ci porte le nom d’un saint vénéré par les Hammamétois dont le marabout se trouve à l’intérieur de l’établissement. Vous pourrez vous allonger dans le patio et vous laissez bercer par la musique locale. Entre volutes de narghilés et émanations des thés à la menthe qu’il est doux de se laisser aller aux rêveries..
LE CAP BON - NABEUL ET HAMMAMET
Nabeul (نابل) est une ville du nord-est de la Tunisie située au sud de la péninsule du cap Bon
à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Tunis.
Chef-lieu du gouvernorat du même nom, elle constitue une municipalité comptant 56 387 habitants en 2004. En associant les villes voisines de Dar Chaâbane, Béni Khiar et El Maâmoura, elle forme une agglomération de 120 000 habitants.
Avec Hammamet, elle forme une conurbation bipolaire de 185 000 habitants.
Nabeul est l'une des plus importantes villes qui se succèdent le long de la côte du golfe d'Hammamet.
Son environnement est constitué de vergers et de jardins. Ville méditerranéenne, à la croisée des chemins, entre les cultures occidentales et africaines, Néapolis fut depuis la plus haute Antiquité un centre important de production de poteries, longtemps seul moyen de conditionnement des denrées périssables. De cette époque date la vocation de la ville pour la production artisanale ; aujourd'hui, Nabeul est incontestablement la capitale de l'Artisanat en Tunisie. A cette riche occupation, elle a ajouté ces dernières décennies -héritage de son ouverture millénaire sur les autres cultures du bassin méditerranéen- une vocation de ville touristique, Grâce à sa plage de sable fin, sa mer limpide et son climat méditerranéen. Où les séjours s’égrènent au rythme des promenades pittoresques et des longues baignades dans la douce Méditerranée, aux plages infinies de sable doré.
Dans l'Antiquité, la ville porte le nom grec de Néapolis qui est composé de nea (nouvelle) et polis (cité).
C'est ainsi que l'appellent les Grecs puis les Romains. La fondation de la ville remonte à au moins 2 400 ans.
Le grec Thucydide la qualifie, à la fin du VIIe siècle av. J.-C., de comptoir carthaginois et lui confère le titre de ville d'Afrique du Nord la plus anciennement mentionnée par les textes après Carthage.
Durant la guerre du Péloponnèse en 413 av. J.-C., qui oppose Sparte à Athènes, les soldats de Sparte embarquent sur des navires qui s'échouent sur les côtes de Cyrénaïque.
Les citoyens de Cyrène décident de les aider et leur fournissent des embarcations et des pilotes. Ils font escale dans une ville du nom grec de Néapolis. C'est à cette occasion que l'histoire enregistre, pour la première fois, le nom antique de Nabeul. En 148 av. J.-C., Néapolis paie sa fidélité à Carthage. En effet, la ville est prise et détruite par le général romain Calpurnius Pison.
Au début de l'occupation romaine, Néapolis sombre dans le déclin et l'oubli pendant près d'un siècle. De plus, avec la conquête arabe, les Byzantins détruisent la ville. Dès le XIIIe siècle, cette ville connaît une renaissance qui a pour conséquence une certaine prospérité économique.
le protectorat français, instauré en 1881, les Nabeuliens s'opposent fortement à l'installation des entreprises coloniales et démontrent un fort attachement à la culture de la terre. La ville de Nabeul est l'une des premières villes de Tunisie, en 1909, à engager une généralisation de l'enseignement et à émanciper la femme avec la création d'une école primaire pour les jeunes filles musulmanes.
Nabeul est réputée en Tunisie et à l'étranger pour la qualité artistique de ses poteries, en particulier de ses assiettes peintes et de ses faïences. Cette production est venue s'ajouter aux traditionnels articles utilitaires crus et poreux ; elle est relancée pendant la première moitié du XXe siècle grâce aux recherches des français Tessier, Deverclos et du tunisois Chemla. Leurs efforts sont poursuivis par les artisans des ateliers locaux car la profession se transmet de père en fils. Plusieurs importants musées commencent à considérer avec intérêt les productions comportant certaines signatures, notamment celles de ces rénovateurs.
Quant aux nattes, elles sont faites à base de jonc vert qui est normalement récolté au début de l'été et qui a plusieurs couleurs qui vont du jaune au vert en passant par le bordeaux et le bleu violacé. Il s'agit d'abord de mettre une grille d'alfa qui ne doit pas être transformée (c'est-à-dire qu'elle doit être à l'état brut). Ensuite, il faut commencer le tissage en croisant le jonc avec l'alfa. Ce croisement nécessite l'utilisation de ficelles de chanvre en remplacement des cordelettes d'alfa. Les nattiers fabriquent des couffins de la même manière. Tout le travail est effectué dans la squifa des maisons ou dans les ateliers traditionnels.
Les souks abritent également diverses productions locales ou provenant d'autres régions du pays : cuivre, cuir et vêtement, chéchia, broderies ou couffins.
La ville de Nabeul est par ailleurs le seul lieu en Tunisie où l'on trouve des figurines réalisées en sucre, confiserie préparée à chaque nouvel an musulman. Offertes aux enfants et aux mariées, elles trônent également sur les plats traditionnels de couscous. Obtenues à partir d'un moulage et décorées ou peintes avec des colorants naturels, elles sont ensuite déposées dans un plat creux et à pied, le mithred, au milieu de bonbons, dragées et autres fruits secs.
La culture des arbres fruitiers est axée sur les oranges, le citron Beldis ainsi qu'une grande variété de fleurs. Ainsi, les Nabeuliens distillent les fleurs et les oranges et les vendent en très grandes quantités.
Au départ du centre-ville, Nabeul offre aux promeneurs la magie de l’univers de ses souks exotiques et la beauté de ses plages infinies de sable fin ; le marché hebdomadaire aux chameaux est un autre lieu original de promenade.
Au gré de vos randonnées dans la ville, des distilleries d’eau de fleurs d’orangers (aux senteurs paradisiaques), autre symbole de Nabeul et de la région du Cap Bon, croiseront votre route.
A voir également à Nabeul :
- Le site archéologique de Néapolis : Au bord de la mer se trouve, le site de l'antique Nabeul romaine. Les fouilles se poursuivent encore ; régulièrement, d'importantes découvertes sont faites et des vestiges imposants sont excavés. Aujourd'hui, on peut admirer sur les lieux du site, entres autres, " la maison des nymphes ", où avait été enterré Artémoine, un cheval sublime, vénéré jusqu'à l'adoration par son maître.