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jeudi 10 juin 2010

LE CAP BON - NABEUL ET HAMMAMET

NABEUL

Nabeul (نابل) est une ville du nord-est de la Tunisie située au sud de la péninsule du cap Bon
à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Tunis.

Chef-lieu du gouvernorat du même nom, elle constitue une municipalité comptant 56 387 habitants en 2004. En associant les villes voisines de Dar Chaâbane, Béni Khiar et El Maâmoura, elle forme une agglomération de 120 000 habitants.

Avec Hammamet, elle forme une conurbation bipolaire de 185 000 habitants.

Nabeul est l'une des plus importantes villes qui se succèdent le long de la côte du golfe d'Hammamet.
Son environnement est constitué de vergers et de jardins. Ville méditerranéenne, à la croisée des chemins, entre les cultures occidentales et africaines, Néapolis fut depuis la plus haute Antiquité un centre important de production de poteries, longtemps seul moyen de conditionnement des denrées périssables. De cette époque date la vocation de la ville pour la production artisanale ; aujourd'hui, Nabeul est incontestablement la capitale de l'Artisanat en Tunisie. A cette riche occupation, elle a ajouté ces dernières décennies -héritage de son ouverture millénaire sur les autres cultures du bassin méditerranéen- une vocation de ville touristique, Grâce à sa plage de sable fin, sa mer limpide et son climat méditerranéen. Où les séjours s’égrènent au rythme des promenades pittoresques et des longues baignades dans la douce Méditerranée, aux plages infinies de sable doré.


Dans l'Antiquité, la ville porte le nom grec de Néapolis qui est composé de nea (nouvelle) et polis (cité).
C'est ainsi que l'appellent les Grecs puis les Romains. La fondation de la ville remonte à au moins 2 400 ans.
Le grec Thucydide la qualifie, à la fin du VIIe siècle av. J.-C., de comptoir carthaginois et lui confère le titre de ville d'Afrique du Nord la plus anciennement mentionnée par les textes après Carthage.
Durant la guerre du Péloponnèse en 413 av. J.-C., qui oppose Sparte à Athènes, les soldats de Sparte embarquent sur des navires qui s'échouent sur les côtes de Cyrénaïque.
Les citoyens de Cyrène décident de les aider et leur fournissent des embarcations et des pilotes. Ils font escale dans une ville du nom grec de Néapolis. C'est à cette occasion que l'histoire enregistre, pour la première fois, le nom antique de Nabeul. En 148 av. J.-C., Néapolis paie sa fidélité à Carthage. En effet, la ville est prise et détruite par le général romain Calpurnius Pison.

Au début de l'occupation romaine, Néapolis sombre dans le déclin et l'oubli pendant près d'un siècle. De plus, avec la conquête arabe, les Byzantins détruisent la ville. Dès le XIIIe siècle, cette ville connaît une renaissance qui a pour conséquence une certaine prospérité économique.
le protectorat français, instauré en 1881, les Nabeuliens s'opposent fortement à l'installation des entreprises coloniales et démontrent un fort attachement à la culture de la terre. La ville de Nabeul est l'une des premières villes de Tunisie, en 1909, à engager une généralisation de l'enseignement et à émanciper la femme avec la création d'une école primaire pour les jeunes filles musulmanes.

Nabeul est réputée en Tunisie et à l'étranger pour la qualité artistique de ses poteries, en particulier de ses assiettes peintes et de ses faïences. Cette production est venue s'ajouter aux traditionnels articles utilitaires crus et poreux ; elle est relancée pendant la première moitié du XXe siècle grâce aux recherches des français Tessier, Deverclos et du tunisois Chemla. Leurs efforts sont poursuivis par les artisans des ateliers locaux car la profession se transmet de père en fils. Plusieurs importants musées commencent à considérer avec intérêt les productions comportant certaines signatures, notamment celles de ces rénovateurs.

Quant aux nattes, elles sont faites à base de jonc vert qui est normalement récolté au début de l'été et qui a plusieurs couleurs qui vont du jaune au vert en passant par le bordeaux et le bleu violacé. Il s'agit d'abord de mettre une grille d'alfa qui ne doit pas être transformée (c'est-à-dire qu'elle doit être à l'état brut). Ensuite, il faut commencer le tissage en croisant le jonc avec l'alfa. Ce croisement nécessite l'utilisation de ficelles de chanvre en remplacement des cordelettes d'alfa. Les nattiers fabriquent des couffins de la même manière. Tout le travail est effectué dans la squifa des maisons ou dans les ateliers traditionnels.

Les souks abritent également diverses productions locales ou provenant d'autres régions du pays : cuivre, cuir et vêtement, chéchia, broderies ou couffins.

La ville de Nabeul est par ailleurs le seul lieu en Tunisie où l'on trouve des figurines réalisées en sucre, confiserie préparée à chaque nouvel an musulman. Offertes aux enfants et aux mariées, elles trônent également sur les plats traditionnels de couscous. Obtenues à partir d'un moulage et décorées ou peintes avec des colorants naturels, elles sont ensuite déposées dans un plat creux et à pied, le mithred, au milieu de bonbons, dragées et autres fruits secs.

La culture des arbres fruitiers est axée sur les oranges, le citron Beldis ainsi qu'une grande variété de fleurs. Ainsi, les Nabeuliens distillent les fleurs et les oranges et les vendent en très grandes quantités.

Au départ du centre-ville, Nabeul offre aux promeneurs la magie de l’univers de ses souks exotiques et la beauté de ses plages infinies de sable fin ; le marché hebdomadaire aux chameaux est un autre lieu original de promenade.

Au gré de vos randonnées dans la ville, des distilleries d’eau de fleurs d’orangers (aux senteurs paradisiaques), autre symbole de Nabeul et de la région du Cap Bon, croiseront votre route.

A voir également à Nabeul :

  • Le site archéologique de Néapolis : Au bord de la mer se trouve, le site de l'antique Nabeul romaine. Les fouilles se poursuivent encore ; régulièrement, d'importantes découvertes sont faites et des vestiges imposants sont excavés. Aujourd'hui, on peut admirer sur les lieux du site, entres autres, " la maison des nymphes ", où avait été enterré Artémoine, un cheval sublime, vénéré jusqu'à l'adoration par son maître.

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