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vendredi 23 avril 2010

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Poterie de Guellala
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LES MENZELS
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Houmt Souk
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DJERBA
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DJERBA - L'HISTOIRE

DJERBA L’ILE DES LOTOPHOGAES, de la mythologie grecque dans L’ODYSSEE D’ULYSSE par HOMERE.

Homère chante dans l’Odyssée le voyage d’ulysse : "Alors, 9 jours durant, les vents de mort m'emportent sur la mer aux poissons. Le dixième nous met au bord des Lotophages, chez ce peuple qui n'a pour tout mets, qu'une fleur......Mais à peine en chemin mes envoyés se lient avec des Lotophages, qui loin de méditer le meurtre de nos gens, leur servent du lotos. Or sitôt que l'un deux goûte à ces fruits de miel, il ne veut plus rentrer ni donner de nouvelles."
Et en décrivant les Syrènes de l’île, Cirsé disait à ULYSSE : Odyssée chant 12 :

"Vous voilà donc au bout de ce premier voyage! écoute maintenant ce que je vais te dire et qu'un dieu quelques jours t'en fasse souvenir .Il vous faudra d'abord passer près des sirènes. Elles charment tous les mortels qui les approchent. Mais bien fou qui relâche pour entendre leurs chants ! Jamais en son logis, sa femme et ses enfants ne fêtent son retour car, de leurs fraîches voix, les sirènes le charment, et le pré, leur séjour, est bordé d'un rivage tout blanchi d'ossements et de débris humains, dont les chairs se corrompent. "



Djerba est connue depuis l'Antiquité, notamment par la description donc, qui serait faite dans l'Odyssée d'Homère où celui-ci « faisait débarquer Ulysse et ses compagnons il y a plus de trente siècles ». Homère parlait du lotos, « fruit doux comme le miel qui plonge tous ceux qui en dégustent dans les délices d'un bienheureux oubli qui efface tous les soucis de l'existence ». Tel aurait été le sort des compagnons d'Ulysse « que ce fruit miraculeux aurait plongé dans une heureuse amnésie ». Ainsi, les habitants de l'île de l'époque furent-ils appelés les Lotophages et Djerba, l'île des Lotophages (mangeurs de lotos).


Plusieurs spécialistes, dont Lucien Bertholon et Stéphane Gsell, admettent l'existence de plusieurs migrations entre la mer Égée et le golfe des Syrtes, où se trouve Djerba, au cours du IIe millénaire av. J.-C.. Une autre migration, venant surtout du monde hellénique et introduisant la culture de l'olivier et le tour de potier à Djerba se serait produite vers 1500 av. J.-C. Avant même la fondation de Carthage, au IXe siècle av. J.-C., des Phéniciens de Tyr implantent plusieurs comptoirs le long de la côte de la Libye et de la Tunisie actuelles jusqu'à Utique. Djerba en fait sans doute partie. Le Périple de Pseudo-Scylax, qui remonte approximativement au milieu du IVe siècle av. J.-C., donne sur Djerba les indications les plus anciennes, exception faite de celles d'Homère :


« On y fait beaucoup d'huile, qu'on tire de l'olivier sauvage ; l'île produit d'ailleurs beaucoup de fruits, de blé, d'orge, la terre est fertile.

Entre le 8ème et le 1er millénaire av. J.-C., plusieurs civilisations antiques se succédèrent sur les terres de Djerba, jusqu’à ce que l’île passe sous le contrôle de la puissante Carthage (au 4ème siècle av. J.-C.). Meninx (ainsi l’avaient surnommé les Carthaginois) connut alors une prospérité inouïe : son pourpre, son huile et son vin étaient vendus dans toute la Méditerranée.

Dès le 2ème siècle, les romains s’établirent dans Meninx, à laquelle ils donnèrent le nom de Djerba (au 3ème siècle). L’île sera, pendant près de cinq siècles, une plaque tournante entre l’Afrique et l’Europe et l’une des places de négoce les plus importantes en Méditerranée : à Djerba étaient entreposés l’ivoire, l’or, les plumes d’autruche et tous les trésors en provenance des pays au sud du Sahara, avant qu’ils ne soient vendus à Carthage, Rome, Constantinople, Alexandrie etc.Au 7ème siècle, les conquérants arabes rattachent Djerba au puissant empire arabo-musulman ; l’île connaîtra, dès le 10ème siècle et après l’arrivée des ibadites, la tourmente des guerres civiles et l’acharnement des envahisseurs. Dragut et Barberousse, deux des plus célèbres corsaires de la Méditerranée, firent même de Djerba, au 16ème siècle, leur port d’attache. Cette très longue période d’instabilité prit fin avec l’annexion de l’île à l’empire ottoman, en 1610



Djerba, est une île de 514 km2 (25 kilomètres sur 20 et 150 kilomètres de côtes) située dans le golfe de Gabès au sud-est de la TUNISIE à quelque 50 km au nord de Médenine, entre les péninsules de Jorf et de Zarzis. Il s'agit de la plus grande île des côtes d'Afrique du Nord. Sa principale ville, Houmt Souk, compte à elle seule 44 555 habitants.
Elle est reliée au continent par un
bac assurant la traversée entre Ajim au sud-ouest de l'île et Jorf, la traversée dure environ quinze minutes. Et par une voie ou un viaduc, de sept kilomètres qui remonterait à la fin du IIIe siècle av. J.-C. puis restaurée à l'époque romaine et reliant l'extrémité sud-est de l'île (localité d'El Kantara), à la péninsule de ZARZIS, s’appelant LA CHAUSSE ROMAINE.


Elle abrite par la suite trois centres urbains principaux. L'un d'entre eux, dont le nom moderne est Henchir Bourgou, a été découvert à proximité de Midoun (centre de l'île). On y trouve les vestiges d'une grande ville datant du IVe siècle av. J.-C. signalés par un mausolée numide qui caractérise cet âge — appelés « Roches de Bourgou » — et la présence importante de poteries ainsi que par une imposante tombe appartenant probablement à un membre d'une famille royale numide. Un deuxième centre, sur la côte sud-est, est un important site de production de colorants à base de murex. Il est cité par Pline l'Ancien comme occupant le second rang dans ce domaine derrière la cité de Tyr. De substantielles quantités de marbre coloré découvertes sur place témoignent de la richesse de ce centre. Un troisième centre important, probablement l'ancienne Haribus, se trouve sur la côte méridionale à proximité du village de Guellala.Les empereurs romains Trébonien Galle et son fils Volusien sont natifs de l'île ; après leur mort, ils sont élevés au rang d'Auguste. Un décret romain de l'an 254 désigne officiellement l'île par l'expression Creati in insula Meninge quae nunc Girba dicitur ; ainsi l'île est-elle appelée pour la première par le nom Girba. Au milieu du IIIe siècle, une basilique est construite dans ce qui est alors l'évêché de Girba. Deux des évêques de l'île ont laissés leurs noms dans l'histoire : Monnulus et Vincent qui assistent aux conciles de Carthage en 255 et 525. Les ruines de leur cathédrale peuvent être identifiées dans le sud-ouest de l'île, près d'El Kantara, d'où provient un beau baptistère cruciforme conservé au Musée national du Bardo à Tunis.


Après les Romains, l'île fut envahie par les Vandales puis par les Byzantins. C'est en 665 que Djerba tombe aux mains des Arabes dirigés par Ruwayfa ibn Thâbit Al Ansari, un compagnon du prophète de l'islam, pendant la campagne de Byzacène commandée par Muawiya Ben Hudaydj. L'île est alors le témoin de luttes entre factions musulmanes et adopte finalement les croyances kharidjites.

À plusieurs reprises durant le Moyen Âge, les chrétiens de Sicile et d'Aragon disputent leur possession aux kharidjites ibadites locaux. De cette période subsistent de nombreuses petites mosquées (dont des mosquées souterraines), dont les premières datent du XIIe siècle, ainsi que deux forts imposants. En 1134, profitant de la situation troublée de l'Ifriqiya, les troupes normandes du royaume de Sicile s'emparent de l'île qui tombe sous la domination du roi Roger II de Sicile puis de son fils et successeur Guillaume le Mauvais. En 1154, les habitants de l'île se rebellent mais les Normands écrasent la révolte dans le sang ; seule une invasion almohade en 1160 parvient à chasser les Normands de Djerba et du littoral tunisien.
Les Aragons abandonnent l'île pendant leur guerre contre les Castillans (
1334-1335). Ils la reprennent en 1383 avec l'aide d'une flotte gênoise mais ne la conservent que jusqu'à la fin de l'année 1392. De nouvelles attaques des Siciliens en 1424 et 1432 sont repoussées avec l'aide du souverain hafside Abû Fâris `Abd al-`Azîz al-Mutawakkil, alors que la flotte d'Alphonse V d'Aragon s'attaque à l'île sans succès. Les musulmans construisent une forteresse dans le nord de l'île, à côté des ruines de l'antique Girba, qu'ils appellent Borj El Kebir. La ville de Houmt Souk se développera aux alentours.
En
1480, les habitants de l'île se révoltent contre le souverain hafside Abû `Umar `Uthmân et prennent le contrôle de la chaussée romaine qui relie l'île au continent. Les luttes internes entre Wahbiya et Nakkara, deux factions des ibadites, qui dominent dans le nord-ouest et le sud-est de Djerba, n'arrêtent cependant pas le progrès économique de l'île. Les habitants paient alors un tribut au souverain mais restent indépendants. Pendant l'époque ziride, les tribus arabes envahissent la Tunisie mais Djerba échappe au contrôle de ces nomades.
Vers
1500, l'île passe sous occupation ottomane. Khayr ad-Din Barberousse obtient du souverain hafside le gouvernement de l'île qui devient la base de la dizaine de navires de son escadre. En 1511, Djerba est attaquée par les troupes du royaume d'Espagne, placées sous le commandement de Pedro Navarro, pour y établir une forteresse qui assurerait les conquêtes d'Oran, Bougie, Alger et Tripoli ; elles subissent cependant une défaite. En 1513, l'île est pillée par les Gênois.


À partir du XVIIIe siècle, le
malékisme se répand sur l'île aux côtés de l'ibadisme et la langue berbère perd peu à peu de son importance face à l'arabe. Au XVIIIe siècle, on assiste à des incursions de la part des nomades Ouerghemma et Accaras provenant de la région de la Djeffara. En 1705 et 1706, la peste fait ravage sur l'île et revient en 1809. En 1794, l'île est pillée par un aventurier nommé Ali Burghul durant 58 jours et, en 1864, elle est à nouveau attaquée par des nomades de la région de Zarzis. Cette même année, une nouvelle épidémie de peste et une révolte sont relevées. En 1846, Ahmed I Bey interdit l'esclavage, acte qui affecte l'économie de l'île qui est alors l'un des plus importants centres du commerce des esclaves en Tunisie, avec Gabès, où parviennent les caravanes d'esclaves venant des oasis de Ghadamès et Ghat. Ce commerce se déplacera par la suite vers Tripoli.
L'île reste sous la domination ottomane jusqu'en
1881, date à laquelle la Tunisie passe sous protectorat français à la suite du bombardement de l'île et de son occupation militaire :




« Le 28 juillet 1881, les troupes françaises occupent Borj El Kebir, à Houmt Souk, et y restent jusqu'en 1890, date à laquelle l'administration de l'île passe à l'autorité civile»


En
1956, la Tunisie accède à l'indépendance et Djerba devient une délégation dépendant du gouvernorat de Médenine.


Concernant la Religion, C'est l'
islam sunnite de rite malékite qui prédomine en Tunisie. A Djerba en fait, il existait deux rites kharidjites : le rite ibadite, apparu en 654 et prêché par Abdullah ibn-Ibad at-Tamimi, présentant des analogies avec le rite hanéfite, et le rite dit wahabite, un rite attribué à un musulman d'origine persane de la tribu des Beni Rostom, Ibn Rustom, et fondé vers 782. Cependant, ceux-ci sont aujourd'hui confondus, surtout que la plus grande partie des ibadites (appelés Nakkaras) s'est convertie au malékisme. Il existe quelques différences dans le rituel de la prière entre ibadites et malékites.

Les mosquées ibadites, ont une architecture particulière, et il n'est possible d'accéder au
minaret qu'en passant par la salle de prière. À quelques kilomètres de Sedouikech (L’une des villages de l’île), en direction d'El Kantara, se trouve l'une des mosquées souterraines de l'île, Jemaâ Louta (mosquée qui daterait du XIIe ou du XIIIe siècle), où les ibadites se réfugiaient pour pratiquer leur culte. Entourée d'une oliveraie, on y accède par un escalier très raide et étroit qui conduit dans la chambre principale. À côté de cette mosquée se trouve un grand réservoir qui alimente un puits également souterrain. Une autre de ces mosquées souterraines se trouve sur la route d'Ajim. Comme elles ne sont plus utilisées pour le culte, ces mosquées souterraines peuvent être visitées librement.


Mosquee souterraine - Remonte à l'époque IBADITE


L’architecture prédominante et typique de l’île est LES MENZELS, terme signifiant « maison », les Djerbiens, ayant eu à subir des attaques répétées venant de la mer tout au long de l'histoire, se sont éloignés des côtes et dispersés dans la campagne à l'intérieur de l'île : le bâti est donc, en général, isolé et dispersé et se structure selon une organisation hiérarchique de l'espace basée donc sur le menzel formé d'une ou de plusieurs unités d'habitation (houch) et de vergers, champs ou atelier de tissage, greniers, huilerie (souvent souterraine), puits et citerne. Entouré de hautes levées de terre (tabia), il est organisé selon un principe défensif. D'une façon générale, le houch abrite trois générations. Il prend une forme carrée ou rectangulaire et ne comporte pas de fenêtres sur l'extérieur, celles-ci ouvrant normalement sur la cour intérieure. Autour de la cour, s'articulent deux à quatre pièces plus ou moins grandes qui peuvent se diviser au moyen de cloisons internes, de portes ou de simples rideaux (kella) et comprendre des sedda ou doukkana (coins en général surélevés utilisés comme chambre à coucher), des magsoura (petites chambres) et des mesthan (petites salle de bains). La skifa, située à l'entrée, est la pièce qui réunit les habitants et sert à recevoir les voisins et les visiteurs. Pour les visiteurs de marque, les familles aisées disposent en général d'un makhzin dhiafa indépendant ou rattaché au houch et donnant souvent sur l'extérieur.



L’île comporte donc 3 principaux villages en terme démographique de nos jours et depuis l’antiquité, se sont HOUMT SOUK, MIDOUN & GUELLALA.

La LANGUE est en général l’arabe, les habitants de l'île sont principalement arabophones même s'il s'y trouve une grande communauté
berbérophone (Kutamas, Nefzas, Hawwaras, etc.). La plus grande partie de l'île est occupée par des villages d'origine berbère comme Mezraya, Ghizen, Tezdaine, Wersighen, Sedouikech, Ajim et Guellala qui parlaient le tamazight, appelé également chelha, langue aux consonances explosives où la lettre « t » revient presque à chaque mot. La tradition berbérophone est maintenue surtout par les femmes.
Le
climat de Djerba est de type méditerranéen mais à tendance semi-aride car il se trouve au carrefour des masses d'air méditerranéennes et sahariennes. Ainsi, la température annuelle moyenne y est-elle de 19,8 °C, les moyennes mensuelles ne dépassant guère 30 °C ni ne descendant au-dessous de 8 °C , Emmanuel Grevin parle ainsi de « cinquième saison » à Djerba :

« À Sfax, l'hiver vous aura quittés ; à Gabès vous trouverez le printemps ; à Tozeur l'été ; et à Djerba vous découvrirez la cinquième saison. Mais oui Monsieur, la cinquième saison, ce climat spécial à l'île de Djerba, si étrange, fait de sécheresse extrême, de brise marine, de fraîcheur et de rosées nocturnes, de quelque chose de rationnel, de tempéré en tout »

Gustave Flaubert fait décrire à Mathó, dans le chapitre IX , dans son roman Salammbô,
Cette « île couverte de poudre d'or, de verdure et d'oiseaux, où les citronniers sont hauts comme des cèdres [...] où l'air est si doux qu'il empêche de mourir ».


Suivant les saisons, Djerba connaît des vents dominants de directions différentes. De novembre à mars, ce sont les vents d'ouest qui dominent avant d'être remplacés de mars à la mi-juin par le sirocco, vent chaud s'accompagnant souvent de tourbillons de poussière.


L’île de Djerba comporte donc, 12 principaux villages, dotées chacune de richesse, monumentale, commerciale et religieuse, HOUMT SOUK, MIDOUN, GUELLALA, AJIM, EL MAY, EL HARA (Sghira et Kbira – petit et grand Faubourg), MAHBOUBINE, CEDGHIANE, SEDOUIKECH, MELLITA, EL KANTARA, TRIFA.


  • HOUMT SOUK :
Houmt souk ( veut dire quartiers du marché ),capitale de l’Île de Djerba, compte plus de 40 000 Habitants. C’est une ville coquette et vivante. Près des souks colorés de petites placettes reliées entre elles par des arcades. Tout est centré autour de ces magnifiques souks vivants. Cette ville tranquille et très différente du reste des villes tunisiennes, attire les visiteurs par son style simple et authentique.
L’une des particularités de houmt-souk c’est « la criée au poisson », cette tradition existait depuis des années à Djerba mais elle est préservée qu’a Houmt-Souk. Le poisson est vendu aux enchères. Les crieurs publics ( dallels) regardaient les acheteurs qui peuvent augmenter les prix par simple regard, un clin d’œil ou un geste de leurs têtes.




  • MIDOUN :

Midoun est la seconde ville de l'île avec environ 14137 habitants, elle se situe dans la partie Est de Djerba. Quelques mosquées sont intéressantes avec leurs formes cubiques et blanches. La place centrale accueille un marché pittoresque le vendredi. Un moulin à huile vieux de trois siècles surmonté d'un beau dôme en pierre vaut le détour.
Auparavant et jusqu’au 19 éme siècle ce lieu est appelé Souk Ejemâa (le marché du vendredi), un marché hebdomadaire en plein air attire les Djerbien qui habitaient au alentour de Midoun. Les commerçant s’installaient sous les palmiers et les oliviers dont un existe jusqu'à aujourd’hui appelé Zitounet El-Adham l’olivier aux œufs, cet olivier est surnommé ainsi parce que dans un passé très proche des femmes vendaient des volailles et des œufs durs et colorés pendant la fête de Aïd Es-Seghir.


  • AJIM :
Ajim ( ancienne Tipasa ) est le port principal de l’île avant même celui de houm-souk . Ajim compte environ 8571 habitants. C’est à cet endroit que l’île est séparée du continent suite à l’effondrement des falaises il y a environ un million d’année pour, pour former un canal séparant Ajim de El Jorf, la profondeur de la mer peut atteindre 54 mètres.
Le port d'Ajim joue un rôle très important non seulement dans l’activité commerciale mais aussi dans celle de la pêche. Ajim était autrefois très réputé pour la pêche aux éponges et la pêche fixe. La chasse aux éponges est une activité importante des pêcheurs locaux qui peuvent attraper des éponges de bonne qualité dans les profondeurs.
Les pêcheurs dans le port d'Ajim, c’est la première chose qu’on peut croiser en arrivant par le Bac, comme on peut aussi remarquer des pots en céramiques gris à proximité du port. Ces pots sont utilisés par les pêcheurs pour attraper les poulpes.

Dans les environs du village d'Ajim, on trouve la palmeraie la plus dense de l'île. Les palmiers produisent, outre des dattes de qualité médiocre, un jus, le legmi, qu'on obtient en pratiquant une saignée à la base des branches. Ce jus est sucré et se boit frais.


  • GUELLALA :
Guellala capitale de la poterie, compte environ 7343 habitants, son nom dérive d'Iqellalen appellation berbère, ce petit village de l'île de Djerba est à 19 km de Houmt-souk capitale de l’île, rendu célèbre par ses ateliers de poterie avec son argile extraite aux abords. Le sous sol de Guellala alimente depuis des millénaires cette région en argile.
La poterie à Djerba, à Guellala en particulier, est sûrement l’une des plus anciennes du bassin méditerranéen, autrefois truffé d'ateliers de poterie à demi enfouis dans le sol. Des potiers, qui continuent à fabriquer les grandes jarres dans lesquelles on stockait autrefois les denrées ou les gargoulettes utilisées pour la pêche au poulpe. L'art de la poterie tournée fut introduite dans l'île par les Phéniciens.

  • EL MAY :
El May est un petit village , 5000 habitants environ, est situé au centre de l'île coupé par une route principale qui mène de Houmt-souk à El Kantara.
A El May on trouve donc, une mosquée qui évoque une petite forteresse. C'est un sanctuaire représentatif des mosquées de Djerba.La mosque de Oum El Turkia (La mére Turque) n’a subit aucune modification depuis sa construction au 16 éme siècle, c’est une petite mosquée avec une architecture simple et jolie à voir. Le minaret ne dépasse pas les 5 ou 6 mètres de hauteur. Ses murs ont une épaisseur de 1,50 mètre .Cette mosquée fortifié est classée monument historique.


  • EL HARA – Sghira et El Kbira (le Petit et Grand faubourg),
Erriadh s'appelle avant Hara Sghira (le petit faubourg),
possède une population d'environ 7889 habitants, c'est le plus ancien village juif de Djerba. Juste un peu à l'écart de la route Houmt-Souk - Zarzis, était jadis un village exclusivement composé de juifs. Ceux-ci ayant quitté l'île, sa population est désormais à majorité musulmane, on trouve plusieurs mosquée reparties sur l'ensemble de la ville, l'affluence à la mosquée des gens à l'heure de pierre témoigne de la croyance de cette population.
Le village a conservé plusieurs synagogues dont la plus importante est El-Ghriba (" L'Etrangère"). Ce site est un lieu important de pèlerinage durant la Pâque, quand les juifs viennent rendre hommage au grand-maître talmudique Shimon Bar Yashai, qui y vécut il y a 400 ans. Ce pèlerinage attire des juifs de tous les pays et en particulier les natifs de Tunisie.
Hara Kbira (le grand faubourg), se trouve tout à proximité de Houmt Souk.



  • CEDGHIANE :

Cette oasis s'étend à mi-chemin entre Houmt Souq et Midoun, dans la partie la plus fertile de l'île, comporte une population de 5691 habitants. L'existence à cet endroit d'un puits artésien a permis le développement d'une agriculture oasienne traditionnelle, les grands palmiers fournaissant assez d'ombre pour des citronniers et pamplemoussiers, lesquels à leur tour protègent les autres cultures. On aperçoit les ruines d'immenses menzels (habitations typiques de Djerba), témoins de ce qui fut autrefois un bourg important.
Dans ce village on peut visiter une mosquée, avec une architecture typiquement ibadhite, dite Jamaa Bouchadakhe. Cet édifice religieux fut construit au 15 éme siècle, la structure de cette mosquée est inspirée de l’architecture chrétienne avec des murs épais et un minaret minuscule très pittoresque ressemblant à un observatoire européen.
Ksar Ben Ayed est un très beau fort, ancien palais du caïd Hamida Ben Ayed,fut construit au 18 éme siècle. Ce riche homme politique et financier a fait appel pour la construction de son palais à des maîtres maçons italiens, à des artisans tunisiens et des décorateurs marocains. Certes la construction d’une telle demeure a nécessité sans doute la dépense des sommes d’argent considérables. Ce qu’on peut constater c’est que la construction de ce palais est inspirée de l’architecture italienne, avec des pierres taillées décorées, des colonnes en marbre, une vaste cour entourée de galerie en arcs, des faïences de guellala décorent le sol des pièces.


  • SEDOUIKECH :

Un village qui compte environ 6280, habitants, Sedouikech est l'exemple type du village djerbien, ce nom dérive d'Azdyouch du berbère, qui veut dire le maître du noir. Avec son habitat de menzel dispersé au milieu des jardins. Les maisons sont L'une des choses qui peuvent attirer l'attention dans cette partie du sud-est de l’île est l’existence d’une mosquée souterraine. Ce monument est situé à quelques kilomètre du village en direction de El Kantara. Comme cette mosquée n’est plus utilisée pour la prière, elle peut être visitée. L’accès à la salle de prière est possible en empruntant un escalier très étroit qui descend jusqu'à 3 mètres en sous-sol. Sur les cotés, on trouve des inscriptions des versets du courant. Le secteur de prière étant dans le sous-sol, il préserve une fraîcheur remarquable pour les gens qui prient. Tout autour de cette mosquée des vieux oliviers sur une terre rougeâtre, et devant ce bâtiment on voit des réservoirs typiques.blanches ET couvertes de coupoles.


  • MELLITA :

Mellita nom d’origine punique qui veut dire «refuge», est peuplé par l’une des plus anciennes communautés à tendance khérijite. Aujourd'hui, ce village est peuplée d'environ 6567 habitants. Le village de Mellita possede l’un des plus anciens édifices musulmans de l’île qui est la mosquée jamaa El-kebir. Construit au 9 éme siècle cette mosquée porte le nom de son fondateur Abou Messouer. Ce lieu fut pour longtemps un lieu d’enseignement religieux et de rencontre pour les khérijites. Le minaret de cette mosquée témoigne de l’empreinte de l’architecture Ibbadite.
L’aéroport international de Djerba-Mellita est au nord-est de l'île, il est considéré comme le deuxième aéroport en Tunisie. Sa mise en exploitation date de 1970. Cet aéroport est à 9 Km de Houmt-souk (à 3 Km seulement de la ville de Mellita) . La capacité d’accueil de cet aéroport est passée de 500 000 à 1,5 millions voyageur par an en 1992.
Devant l‘évolution du nombre de voyageurs par les moyens aériens, d’autres travaux ont été entrepris et achevés en 2006 pour augmenter la capacité d’accueil à 4 millions de voyageurs par an, et ajouter un espace couvert de 73 000 m2 sur deux niveaux.



  • EL KANTARA :

Au sud de l'île, El Kantara (veut dire le pont ) est le point d'arrivée de la "chaussée romaine" longue de 7 Km qui reliait l'île de Djerba au continent dès l'époque punique et que les Romains transformèrent en véritable voie de communication. Ils la percèrent par endroits pour utiliser la force de la mer et faire fonctionner les moulins à foulons fonctionnant avec les marées. Très dégradée au cours des siècles, elle fut élargie en 1973 et doublée de conduites alimentant l'île en eau.
Site archéologique voisin d'El Kantara, Meninx fut un des trois centres antiques auxquels les Romains autorisèrent la fabrication de la pourpre impériale.

  • MAHBOUBINE :
Mahboubine (les bien-aimés), compte environ 6086 habitants , se situe à 19 Km au sud de Houmt-Souk et à 4 Km de Midoun, l’un des plus beaux jardins de l’île, ce joli village est entouré de plantations d’oliviers, d’arbres fruitiers, et de vignobles.
Ce village fut, auparavant, le fief d’un nombre import de négociant et marins de l’île, ces commerçants n’hésitaient de s’éloigner des frontières de l’île pour chercher les produits que la population locale sollicite tel que la soie, le bois, le riz etc. Tous ces commerçants utilisaient le port d’Agir comme un point de départ pour charger leurs navires.
Sur la place du village, on peut admirer la mosquée El Katéb ( mosquée du Scrip ) élevée à la fin du 19 éme siècle, dotée d’un toit à dômes. Ce bâtiment blanc est une imitation réduite et simplifiée de la mosquée de Hagia-Sofia à Istanbul. L’existence d’une telle architecture prouve que le fondateur de cette mosquée, Ali El-Katéb, comme d’autres commerçants de Djerba qui exerçaient leur activité de négociant à Istanbul, a été influencé par l’art byzantin.
Le village possède aussi de très beaux menzels.




  • TRIFA :
Ce petit village est situé dans la partie nord-est de l’île au nord de Midoun. C’est un lieu paradisiaque, connu par ses beaux vergers, une verdure qui séduit les visiteurs. L’existence d’une nappe d’eau importante a favorisé le développement de la plantation dans cette région, les palmiers sont d’une hauteur remarquable qu’on se demande parfois comment peuvent-ils se tenir debout ? Les arbres fruitiers, sous l’ombre des palmiers, créent une végétation harmonieuse comble les amateurs de la nature. Les terres de cette région sont découpées en petite parcelle souvent séparée par les tabias (des haies de terre) fortifié par la plantation du cactus pour empêcher l’intrusion des gens indésirables
Cet oasis est parsemé d’anciens Menzels typiques qui n’ont rien perdu de la magie envoûtante de leurs formes harmonieuses avec des coupoles en arc de cercle et des figures géométriques équilibrés. En passant entre ces Menzels, en empruntant les pistes sous forme de courbe qui ressemblent plutôt à des méandres, on ressent une tranquillité de vie, un calme qui offre la paix et la douceur de l’âme.
Dans cette région on aussi visiter l’une des plus anciennes habitations de l’île que les autochtones appelaient damous, les historiens ont qualifié ces logis comme des habitations primitives servaient surtout en période de guerre pour s’abriter des envahisseurs.
Entre Trifa et Mézréya, la mosquée Esselaouttïa bâti au moyen age ressemble à une forteresse. L’aspect robuste de cette mosquée et son minaret monumental évoque une architecture Ibadhite. Cet édifice aménagé au 16 éme siècle fut un lieu de culte et d’enseignement religieux attirait beaucoup d’étudiants. Situé pas très loin de la mer, offre une vue magnifique. Cette mosquée fut dédié à la sainte Lella Sellaouttïa.









Tozeur - La Palmeraie
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LA PALMERAIE
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TOZEUR- LA VILLE
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TOZEUR - LA PORTE D'ENTREE DU DESERT TUNISIEN

L’un des plus grands poètes du pays, Abdoulkacem Chebbi (1909-1934), est natif de la capitale du Djerid. Sur sa ville, il écrira :

“Dans la tendresse du chant fluide des oiseaux, j’écoute ta balade de cithare enchantée. Oh poète des sables sans mer et du silence où les dattes sont miel. La parole devient grenade de tes lèvres et l’oasis un poème éternel.”

Tozeur, l’oasis du Djérid, la porte d’entrée au Sahara tunisien. Jadis, irriguée par des dizaines de sources, Tozeur est une oasis qui s’étend sur plus de 1000 hectares et compte environ un demi million de palmiers dattiers. Ses premiers habitants furent les byzantins, bien avant que la culture arabe ne lui donne une identité qui lui fit traverser les siècles. L’architecture si typique à base de briques d'argile pleines comme dans tout le Jérid et si réputée des habitations et des souks de Tozeur, rajoute une touche majestueuse au charme mystique d’une ville qui compte des dizaines de marabout et dont l’influence intellectuelle rayonne sur tout le Djérid.

La croyance commune rattache sa première construction, lointaine dans le temps, à une géante, QUI, empilait les pierres sans cesser d'allaiter son fils... d'une main elle puisait l'eau de l'oued et de l'autre elle saisissait les blocs de pierre" . Certes, toute histoire orale enchevêtre le réel avec le fantasme, mais ici, il faut garder à l'esprit que l'élément central de l'histoire de la ville de Tozeur est féminin.

La cité compte Environ, 70 000 habitants.

La ville de Touzer est connue depuis l'antiquité carthaginoise. C'est la Thuzuros des anciens. Au moyen âge, la prospérité économique de la ville de Touzer a frappé les géographes arabes. El Bekri nous dit: "mille chameaux sortent de Touzer chargés des meilleurs fruits du pays" (llè siècle).
Dotée d'une oasis de 400 000 palmiers dattiers, ce qui constitue sa principale richesse, son climat doux et sec, en dehors de l'été, et ses oasis splendides attirent de plus en plus de visiteurs.

"Y revenir est un plaisir que rares s’en privent."

Tozeur est aussi à proximité de nombreuses autres oasis, NEFTA, CHEBIKA, TAMERZA MIDES, et donc, le point de départ de la majorité des excursions organisées vers le Sahara Tunisien.

Le moment le plus dense en quiétude, c'est la balade, en des superbes calèches, dans les méandres de la magnifique PALMERAIE. Où calme et sérénité rime avec le son des pats élégante des chevaux de purs sang.....







jeudi 15 avril 2010

LA REINE DIDON
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énée (ENEE)
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MOSAIQUE CARTHAGE
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Thermes D'Antonin
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LA COLLINE
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PORTES DE L'ANCIENNE CITE
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Les Vestiges De La Célèbre Cité Punique

En l'an 29, les Romains reconstruisent une seconde Carthage sur les cendres de la précédente. Peu à peu, Carthage se développe jusqu'à devenir la capitale de la province romaine d'Afrique. Des fabuleuses richesses de cette époque. Des ruines donc, qui attestent la grandeur de la cité phénicienne, méritent d'être visitées.


La Colline De Byrsa,
centre de l'ancienne capitale punique, offre une belle vue sur les ports puniques. Cette colline est occupée par l'imposante Cathédrale Saint-Louis. Construite en 1890, elle est un drôle de mélange de style byzantin et mauresque. A l'intérieur, on peut voir des plaques où sont gravés les noms des familles qui ont participé à la construction de l'église. De nos jours, elle n'est plus utilisée pour des offices religieux mais seulement pour des concerts.

Au pied de la cathédrale se tiennent les vestiges du plus important quartier de la ville.


La Colline De L'Odéon,
dans le quartier des villas romaines. Ces demeures d'aristocrates qui ont été lourdement endommagées par le temps, mais ils en possèdent aujourd'hui, de très belles mosaïques.

La principale maison, nommée La Volière en raison du pavement mosaïque de sa cour, date du IIIème siècle. Cette villa à péristyle jouit d'un beau panorama sur Carthage et Sidi Bou Saïd.

A côté siègent l'Odéon (IIIème), qui fut le plus important édifice du genre à son époque, et le théâtre. Ce théâtre du IIème siècle pouvait contenir 11 000 personnes. Restauré, il accueille chaque été le festival international de Carthage.

Les Thermes Romaines D’Antonin,
furent parmi les plus remarquables des thermes impériaux d’une part par l’incroyable richesse de leur décorations et d’autre part par leur dimensions colossales (300 m de long).L’historien Gilbert-Charles Picard les décrit en ces termes : " La cella media (chambre froide) avait la proportion d’une cathédrale ; ses énormes voûtes de blocage retombaient sur huit colonnes colossales de granit amenées par mer ".Un dispositif astucieux rendait le port militaire invisible de la mer et du port marchand et permettait aux navires de guerre carthaginois de paraître disparaître comme par magie lorsqu’ils y pénétraient.


Difficile d'imaginer comment étaient les thermes d'Antonin, dont il ne subsiste que le sous-sol. Heureusement qu'une maquette a été réalisée pour le représenter ! Les thermes, bâtis sous l'empereur Antonin (142-162), possédaient un vaste frigidarium de plus de 15 m de hauteur et d'autres énormes salles de bain. Par leurs gigantesques dimensions, ces thermes ont probablement été parmi les plus importantes de l'Empire romain.

Quartier de Magon,
Outre les ruines d'une muraille et des brise-lames, les maquettes constituent les principaux points d'intérêt. Elles retracent l'évolution des habitations de ce quartier habité depuis le Vème siècle avant JC.
Les Ports Puniques,
étaient très redoutés dans l'Antiquité. Composés d'un port de commerce et un port militaire, ils étaient entourés de murailles. Le port militaire fut construit selon un plan très ingénieux qui permettait de cacher le nombre de bateaux présents dans le port. Aujourd'hui seuls deux vastes bassins sont visibles.
Le Quartier Salammbô,
le Tophet est un ancien sanctuaire punique. De nombreuses stèles blanches entourées de végétation contiennent les cendres d'enfants sacrifiés. Les archéologues ne s'accordent pas sur les raisons de ces sacrifices (expiation des péchés de la cité ?) et sur le fait qu'il s'agissait d'enfants mort-nés ou non.
Le Musée National De Carthage,
est un musée archéologique situé sur la colline de Byrsa au cœur de la ville de Carthage. C’est l’un des deux principaux musées archéologiques de Tunisie avec le Musée national du Bardo.
Certaines des plus belles pièces trouvées dans les fouilles depuis le XIXe siècle s’y trouvent parmi lesquelles se trouve notamment une vaste collection de bétyles et de stèles provenant du tophet de Salammbô, les stèles de calcaire figurant des éléments sculptés, animaux, végétaux, voire humains sont particulièrement remarquables , les sarcophages en marbre dits « du prêtre » et « de la prêtresse » (IIIe siècle av. J.-C.) découverts dans la nécropole « des Rabs ».

mercredi 7 avril 2010

DIDON
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AMON
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LA TUNISIE ET CARTHAGE


А la croisée des grandes routes de l'Afrique, de l'Europe et de l'Orient, Carthage, depuis trois mille ans, garde la mémoire de Didon, d'Hannibal, de Scipion et de César. Au pied des colonnes dressées sur la Méditerranée, le voyageur retrouve les impressions de Chateaubriand : "Au loin, je promenais mes regards sur l'isthme, sur une double mer, sur des îles lointaines, sur une campagne riante, sur des lacs bleuâtres, sur des montagnes azurées ; je découvrais des forêts, des vaisseaux, des aqueducs, des villages maures, des ermitages mahométans, des minarets et les maisons blanches de Tunis."


Bienvenue en Tunisie, le pays aux trois mille ans d'histoire, et aux 1.300 km de côtes méditerranéennes.

La Tunisie est un pays situé à l’extrémité de l’Afrique du Nord et séparé de l’Europe par la mer Méditerranéenne.


Cette situation géographique privilégiée a fait de la Tunisie une terre convoitée depuis la plus haute Antiquité. Au dernier millénaire av. J.-C, elle fut Carthage, la plus puissante civilisation du monde Antique.


Des civilisations sont apparues sur le sol de la Tunisie antique depuis 40.000 ans av. J.-C. Mais ce n’est que vers 814 av. J.-C. que cette terre, idéalement placée à la croisée des routes maritimes et terrestres, entamera une inexorable ascension qui la fera entrer dans la légende de l’histoire, au même titre que Rome ou les plus prestigieuses cités de la Méditerranée.
La légende raconte, qu’à cette époque, la reine Elyssa, abandonnant le trône de la puissante Tyr à son frère, était arrivée, accompagnée d’un groupe de colons composés de savants, de dignitaires, d’esclaves et de soldats, à la recherche d’une deuxième patrie.

Les autochtones l’accueillirent chaleureusement, mais quand elle leur fit part de son désir de s’installer, ils manifestèrent une franche hostilité. Elyssa les convainquit alors de lui vendre une parcelle de terre de la surface d’une peau de mouton. Ils acceptèrent, se disant qu’ils feraient ainsi plaisir à une reine. La rusée reine fit alors découper la peau de mouton en de fines lamelles, qu’elle fit étirer de manière à recouvrir un vaste terrain. Médusés, les autochtones assistèrent alors à la fondation de Carthage, la plus puissante cité de l’Antiquité.


Cité légendaire, Carthage fut fondée vers la fin du 9ème, selon les historiens, sur une colline, au bord de la mer, dans un endroit qui deviendra aujourd’hui l’une des banlieues de Tunis (capitale de la Tunisie) mais qui portera toujours le nom de la glorieuse cité.


Carthage, contrôla très vite les échanges commerciaux dans la Méditerranée grâce à une puissante flotte et disputa la suprématie absolue du monde antique à Rome.

Trois guerres opposèrent les deux civilisations (264-146 av. J.-C.). La plus célèbre d’entre elles est la deuxième. Elle débuta lorsque Hannibal, un illustre général Carthaginois de 27 ans, franchit les Pyrénées, avec une armée composée de 50.000 fantassins et d’éléphants. Il combattit, passa des alliances, et progressa inexorablement vers Rome. Jamais, au cours de son histoire, passée et future, la puissante cité ne fut si près de l’anéantissement. Mais Hannibal dut renoncer au siège de Rome, car une armée romaine avait débarqué sur le sol africain et progressait vers Carthage. Il fut vaincu. Au terme des trois guerres puniques, les Romains détruisirent Carthage (146 av. J.-C.). Ils la reconstruisirent plus tard, sous le règne de Jules César. Le pays devint alors le grenier de Rome, tant étaient prospère ses cités et fertiles ses terres.

Envahie par les Vandales (439) puis prise par les Byzantins (533), la Tunisie du monde antique est conquise par les Arabes vers la fin du 8ème siècle. L’empire arabo-musulman s’étendra alors de l’Himalaya aux Pyrénées et la Tunisie (désormais appelée Ifriqya).

GANYMEDE
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CARTHAGE
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