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lundi 22 novembre 2010

Musée DAR CHERAIT - TOZEUR

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Musée DAR CHERAIT - Tozeur

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DAR CHERAIT

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Tozeur - Désert

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LE LEZARD

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Le lézard Rouge - Interieur

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LE LEZARD ROUGE - Excursion METLAOUI - TEBEDIT

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Préparation à la cuisson - Four à Briques

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Combustible - Cuisson des briques

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Moulage de BRIQUES

Préparation de BRIQUES - Tozeur

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Mausolé Tozeur

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ONG JMEL - TOZEUR

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DESERT - TOZEUR

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STAR WAR - Désert de ONG JMEL

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TOZEUR - Désert de ONG JMEL - LIEU DU TOURNAGE - STAR WAR

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TOZEUR - LA PORTE D'ENTREE DU DESERT TUNISIEN


TOZEUR
L’un des plus grands poètes du pays, Abdoulkacem Chebbi (1909-1934), est natif de la capitale du Djerid.
Sur sa ville, il écrira : “ Dans la tendresse du chant fluide des oiseaux, j’écoute ta balade de cithare enchantée. Oh poète des sables sans mer et du silence où les dattes sont miel. La parole devient grenade de tes lèvres et l’oasis un poème éternel.”

Tozeur, l’oasis du Djérid, la porte d’entrée au Sahara tunisien. Jadis, irriguée par des dizaines de sources, Tozeur est une oasis qui s’étend sur plus de 1000 hectares et compte environ un demi million de palmiers dattiers. L’architecture si typique et si réputée des habitations et des souks de Tozeur, rajoute une touche majestueuse au charme mystique d’une ville qui compte des dizaines de marabout et dont l’influence intellectuelle rayonne sur tout le Djérid.

la croyance commune rattache sa première construction, lointaine dans le temps, à une géante, QUI, empilait les pierres sans cesser d'allaiter son fils... d'une main elle puisait l'eau de l'oued et de l'autre elle saisissait les blocs de pierre" . Certes, toute histoire orale enchevêtre le réel avec le fantasme, mais ici, il faut garder à l'esprit que l'élément central de l'histoire de la ville de Tozeur est féminin.

Tozeur (توزر) est une ville du Jérid tunisien et le chef-lieu du gouvernorat du même nom. Elle compte 32 400 habitants selon le recensement de 2004.
Située au nord-ouest du Chott el-Jérid, elle se trouve à 450 kilomètres au sud-ouest de Tunis. Il s'agit de l'une des oasis situées aux portes du désert du Sahara. Tozeur est une ville avec un passé religieux important et connue pour ses lettrés comme sa géographie contemporaine, parsemée de marabouts, en témoigne.


  • Etymologie :


Le comte Auguste-Antoine du Paty de Clam (1856-1929), officier, administrateur des colonies, archéologue et membre de la Société de géographie de Paris passionné par l'histoire de la Tunisie, a émis quatre hypothèses concernant l'origine du nom de Tozeur. La première suppose que l'appellation existait déjà dans l'Égypte antique sous la forme de Tes-Hor signifiant « ville du soleil » et que les Grecs transforment plus tard en Apollonites ; une colonie venue de cette ville aurait peut-être repris la même appellation. La seconde hypothèse indique qu'il viendrait du nom de la pharaonne Taousert — signifiant en égyptien « la puissante » — et qui monta sur le trône après la mort de son mari Séthi II (pharaon de la XIXe dynastie et petit-fils du célèbre pharaon Ramsès II). La ville de Tozeur serait un hommage rendu par une colonie kouchite à cette reine qui fut la dernière représentante de la dynastie. Cette hypothèse est corroborée par le fait que l'architecture de Tozeur est caractérisée par l'usage de la brique en terre séchée au soleil puis cuite. Or, l'Égypte antique est connue pour avoir utilisé un tel savoir-faire dans ses constructions urbaines.
La troisième hypothèse indique que le mot est une forme féminine
berbère de l'adjectif « fort », Taouser, dont la forme signifierait « forte ». D'ailleurs, en 205 av. J.-C., le royaume berbère de Massinissa s'étendait jusqu'à cette ville. La dernière hypothèse suppose que le nom de la ville est l'une des figures du nom Utsuur, c'est-à-dire « celle d'Assur » ou « celle provenant d'Assur » car le nom de la ville serait un hommage rendu par une colonie assyrienne à leur patrie d'origine.

Quant au philosophe tunisien Youssef Seddik, il rejoint plutôt l'hypothèse d'une origine égyptienne antique du nom :
« Ne serait-on pas tentés de voir dans ce mot de Tozeur le très lointain écho d'une origine égyptienne antique de cette terre ? Le « T » étant un préfixe qui marque le lieu comme dans Thèbes, Tamazret, Tafilalt ou Tamanrasset, Ozeur ou Ozir étant l'apocope d'Osiris, le dieu morcelé. »

  • Géographie :

La ville est entourée d'une palmeraie d'approximativement 1 000 hectares, abritant quelques 400 000 arbres, autrefois irrigués par quelques 200 sources remplacées dès 1995 par les nombreux forages modernes qui alimentent désormais Tozeur. Même si la nappe phréatique reste surexploitée, des mesures comme l'introduction du goutte-à-goutte ont permis d'économiser de 35 à 30 % de la consommation. La palmeraie se découpe en milliers de petits jardins (en moyenne d'un demi-hectare) 25 % des terres sont cultivées. Néanmoins, 500 nouveaux hectares ont pu voir le jour grâce à l'exploitation de la géothermie. Elle a servi de décor pour de nombreux films comme Star Wars ou Le Patient anglais.

  • Histoire :
La région connaît un peuplement ancien, notamment durant la civilisation préhistorique du capsien et, comme toute l'Afrique du Nord, s'appuie sur un fond berbère même si on n'en trouve guère de trace et si la tradition locale ne le revendique pas : elle se positionne en effet sur une arabité qui fait le lien avec le prophète Mohamed.
Elle devient très vite un centre actif du commerce
caravanier transsaharien fréquenté par les Carthaginois. En 148 av. J.-C., elle est citée par Ptolémée qui l'appelle Tisouros. Les Romains, en pleine conquête de la rive sud de la mer Méditerranée, s'y installent en 33 av. J.-C., la ville prenant alors le nom de Thusuros dans la Table de Peutinger*, les vestiges de cette époque sont rares mais visibles :
« Des vestiges d'une ancienne présence romaine sont visibles à Tozeur. Il en est ainsi de l'existence de quelques pierres de taille dans certains répartiteurs des seguias de l'oued ou, encore, de celle de blocs antiques comme ceux qui entourent la base de la tour (ancien minaret) d'al-Hadhar. De même le quartier de Helba, aujourd'hui habité par des Rkârka, est réputé contenir les ruines d'une ancienne cité
. »

Au-delà, il ne reste que les témoignages de
Pline l'Ancien, certes lyriques mais précieux, décrivant la beauté paradisiaque de l'endroit. La ville devient un poste sur le limes saharien, sur la voie romaine allant de Gabès à Biskra, spécialisé dans le commerce des dattes mais aussi des esclaves. De l'influence chrétienne sous saint Augustin, il subsiste les vestiges d'une église reprise ensuite par la mosquée El Kasr, située à Bled al-Hadhar, et certains rites comme le Sidi Yuba qui consiste à baptiser les garçons avant la circoncision.

Pendant le Moyen Âge, la région de Tozeur est appelée « pays de Qastiliya » — nom mentionné par le célèbre géographe arabe Al-Bakri (1014-1094) fait de la succession de villages fortifiés appelés castella, ce qui transforme au fil du temps Tozeur et ses alentours en refuge pour divers dissidents (donatistes chrétiens, chiites et kharidjites). L'esprit contestataire des habitants, qui développent une identité forte, les poussent à fomenter une révolte menée par Abu Yazid durant douze ans contre le régime des Fatimides (935-947). Il fondent aussi des principautés indépendantes du pouvoir central qui finissent par être reconquises par les Hafsides. Selon une autre approche plus mythologique qu'historique, le mot Qastiliya fait allusion à Qustal, fils de Sem[Qui ?] et petit-fils de Noé qui aurait fondé la ville après le déluge.


Jusqu'au XIIe siècle, Tozeur est un centre culturel florissant accueillant de nombreux théologiens et voyant se développer une tradition orale parmi les plus riches du Maghreb et une tradition poétique qui se perpétue jusqu'au XXe siècle, notamment à travers le grand poète Abou el Kacem Chebbi.

On doit aussi en la personne d'Ibn Chabbat — de son vrai nom Abou Abdallah Ibn Ali Ibn Al Chabbat Al Touzri né en 1221 à Tozeur et mort le 19 juillet 1282, homme de lettres, mathématicien, poète, juriste (qadi à Tozeur et précepteur à la mosquée Zitouna de Tunis) mais surtout horticulteur et hydraulicien, la conception et la réalisation d'importants travaux avant-gardistes sur la culture du palmier et l'amélioration notable d'un système de répartition des eaux qui fonctionne encore de nos jours dans plusieurs oasis du sud tunisien.

Son plan du XIIe siècle est exposé au Musée des arts et traditions populaires de Tozeur. La cité se développe en dehors de sa palmeraie et connaît un grand essor économique jusqu'à son apogée au XIVe siècle. L'historien Ibn Khaldoun raconte l'activité importante que connaît Tozeur à cette époque :
« Tous les jours que Dieu fait, quelque mille dromadaires sortaient de la ville vers l'Afrique et l'Asie. »
En
1730, le célèbre voyageur anglais Thomas Shaw (1694-1751), visitant Tozeur, signale l'importance commerciale de la ville à telle enseigne que les marchands locaux allaient jusqu'en Éthiopie pour chercher des esclaves au prix de deux ou trois quintaux tunisiens par esclave.

Tozeur reste une ville de destination ou de passage pour de grandes caravanes jusqu'au XIXe siècle, époque où elle se replie sur la production de dattes. Elle est alors, selon le témoignage du comte du Paty de Clam qui l'a visité à la fin du XIXe siècle, la plus vaste, la plus importante et la plus belle oasis du Jérid. Certains voyageurs européens, durant cette période, iront même jusqu'à indiquer que la ville de Tozeur était aussi grande que celle d'Alger.
Alors que la municipalité est créée le
23 juillet 1888, le développement des villes minières voisines de Métlaoui et Redeyef, vers les années 1950, voit la population de Tozeur diminuer.

  • Architecture et urbanisme :

L'une des parties de la ville ancienne est construite en briques (valorisées aujourd'hui dans un but touristique) d'argile. Les maçons ont créé sur les façades des motifs en relief inspirés des tapis et de la calligraphie. Elles sont posées de façon à augmenter la surface du mur qui se trouve à l'ombre[6]. Les maisons de l'un des plus vieux quartiers de Tozeur (Ouled el-Hadef) sont ainsi dotées de cette architecture, ses petites ruelles (datant du XIVe siècle) formant un véritable labyrinthe.

  • Culture :


Le musée Dar Cheraït, premier musée privé tunisien fondé en 1990, abrite une collection de nombreuses œuvres d'art et d'ustensiles témoignant de la vie des familles tunisiennes au cours des différentes époques même si elle est très peu centrée sur la vie locale[6].
Le
zoo du désert héberge toutes sortes d'animaux du désert : serpents, scorpions, fennecs, gazelles, chacals, couple de lions et l'immanquable dromadaire qui boit du Coca-Cola à la bouteille, curiosité locale des touristes.

  • Agriculture

La région de Tozeur continue de vivre essentiellement de son économie oasienne : l'agriculture reste l'activité maîtresse de la cité qui voit la moitié des 100 000 habitants de la région dépendre de ce secteur.

  • Briqueterie

La production de la brique traditionnelle de Tozeur, outre son impact sur l'architecture des villes du Jérid, fait également partie de l'économie locale. Une certaine extension de cette activité est même prévue.

Les briques sont fabriquées à partir de trois composants : deux-tiers d'argile blanche, un tiers d'argile rouge et de l'eau. La pâte obtenue étant très liquide, des cendres de palmes sont utilisées pour protéger les briques lors de leur séchage au soleil. Elles sont ensuite empilées par charges de 10 000 et cuites dans des fours verticaux ; le combustible utilisé est de la
palme séchée, une énergie renouvelable abondamment disponible dans l'oasis. La couleur de la brique obtenue dépend de la durée de la cuisson et varie du rouge au vert en passant par le marron et le jaune sable qui est la couleur de référence.
Le secteur emploie une vingtaine de familles, les plans de développement insistant sur la nécessité de préserver l'utilisation de ces briques traditionnelles; elles permettent notamment de substantielles économies en matière de
climatisation par leurs propriétés mais aussi par leur disposition en relief sur les murs, qui diminuent l'absorption des rayons solaires.